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confidence pour confidence

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24 janvier 2009

la Bière

Tiens si on se buvait une petite mousse,oh la mais c'est que le stock commence à être bas ,c'est décidé la semaine prochaine on en refait.Oui Oui j'ai bien dit on en fait pas on en achète, alors je compte sur toi pour m'aider.D'abord on va vérifier si on a tout les ingrédients . D'après toi que nous faut 'il ?  Du houblon c'est vrai il en faut mais très peu il faut surtout de l'eau du malt .La bière c'est 90 à 95%% d'eau de 5 à 8% de malt moins de 1% de houblon et moins de 1% de levure.De l'eau j'en ai mais celle du robinet est très calcaire par ici et ça c'est pas bon pour ce qu'on veut faire on va se rabattre sur de l'eau en bouteille.Pour le malt ou plutôt pour les malts j'ai du pale ,du caramel et du ambré.Mais au fait c'est quoi le malt.C'est tout simplement des grains d'orge que l'on a fait germer puis que l'on a chauffé plus ou moins fort,ce qui explique sa couleur pale ambré etc,et enfin que l'on a dégermé.Le  houblon et la levure c'est bon y a ce qui faut .Alors gars t'es prêt.Pour commencer on va concasser 6.75kg de malt avec le moulin,réparti en 5.4 kg de malt pale,900 grammes de malt ambré et450 de malt caramel.C'est ce mélange de malts qui va te donner la couleur et une partie des arômes de ta bière.Et c'est parti pour 1 heure de manivelle;C'est ça l'artisanat! Pendant que tu concasses je vais laver la grande gamelle et la désinfecter avec un produit espécial, puis je vais faire chauffer 15 litres d'eau à 55°c.Attention le brassage va commencer.Nous allons mettre le malt concassé dans l'eau chaude et puis on touille mais quand tu remues avec une grande spatule et que tu presque 7kg de matière dans la gamelle et bin c'est pas de tout repos.Cette première opération s'appelle l'empatage.Moi je touille un peu au début pour homogénéiser la température puis je couvre et je laisse durant 30 minutes.Je laisse n'est pas le terme exact je surveille régulièrement la température qui doit rester à 50°c durant tout le temps.voila maintenant on va chauffer le tout à 62°c et rester en dessous de 65°c et ce pendant 30 minutes et la mon gars tu touilles en permanence et tu contrôles ta température trés régulièrement.ça commence à sentir le sucre chaud .Allez on monte à 68°c sans dépasser71°c et on touille et on touille .On reste sur ce palier 30 minutes.Durant ce palier je remet 12 litres d'eau sur le gaz pour la chauffer à 80°c.Le palier à 72°c terminé on monte à 78° et on y reste 5 mn.Alors pourquoi tout ces paliers .Dans le malt il y a de l'amidon qui est un sucre mais que les levures qui sont des organismes vivants ne savent pas transformer. Le but du brassage c'est de décomposer l'amidon en maltose que les levures transformeront en alcool.Les paliers servent aussi à favoriser l'apparition de certaines substances qui vont déterminer si la bière sera claire ou épaisse ,si la mousse tiendra longtemps etc. Maintenant il va falloir oter du brassin les résidus de malt on va donc filtrer le mout .Moi j'utilise un grand tamis  ,c'est pas le top mais on y arrive.Mais ces écorces de malt que l'on appelle les drêches sont encore pleines de sucre qu'il va falloir récupérer.On va donc mettre le tamis sur la gamelle contenant le moût ,une partie des drêches dans le tamis le et on verser dessus de l'eau à 80°c.L'eau chargée de sucre va se mélanger au moût.Et petit à petit on lave toutes les drêches.Bon on a déjà bien bossé.on remet maintenant le moût sur le gaz et on porte à ébullition.Avec ma cuisinière de m... ça prend un certain temps pour chauffer les 25 litres de moût.Une fois qu'on y est on y reste 5 minutes puis on ajoute le houblon amérisant,pour moi du hallertau et du golding.Revenons un peu sur le houblon ,ce fameux houblon que tout le monde cite dés qu'on parle de bière.Le houblon est une liane et pour la bière on utilise la fleur.Le houblon a deux actions ,il donne un gout amer à la bière et il a en plus une action désinfectante.Il y a en gros deux classes de houblons :ceux qui ont une amertume elevée et qui serviront donc pour amériser la bière et d'autres moins amers et plus aromatiques.Voila il y a en gros une heure et demi que notre moût est en ébullition avec le houblon le plus amer ,nous allons maintenant couper le gaz ,mettre du houblon aromatique dans le moût,ici du saaz, plus les épices .On laisse infuser quinze minutes.Il n'ya plus qu'à verser le moût dans le fût de fermentation en filtrant les fleurs de houblon.on ferme le fût et on met la bonde pour isoler le moût de l'air extérieur.Le moût est un liquide trés sucré ,donc un milieu de culture idéal pour toutes sortes de bactéries, moisissure etc.pendant le temps compris entre la mise en fût et l'introduction de la levure la bière est très vulnérable.Il suffit qu'une bactérie contamine le moût et c'est fini ,on a bossé pour rien!Notre brasin est actuellement vers 90°c et il doit refroidir en dessous de 24°c pourque l'on puisse l'ensemencer avec la levure.C'est pour cette raison que je ne peux brasser qu'en hiver comme les anciens brasseurs.Notre moût est enfin froid  on mesure sa densité ,et on inocule avec de la levure de bière.on ferme le fût et on remet la bonde.On place le fût dans un endroit calme à une température comprise entre 18 et 24°c.Cette température dépend du type de levure utilisée.

Voilà on va laisser tout ça fermenter pendant une semaine ;allez les petites levures au boulot!

La prochaine fois on embouteillera.

ça se mérite le luxe de boire Sa bière!!!

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17 décembre 2008

Le Latin au Quotidien

Ista matinam, at VIII hora, alere as Lunevillum, querare omnibus into color reparatore.

Roto omnibus terminare esse at locus stockata.

Uno connare abrutus veni placarda sua pro-vehiculus et attendem at minutum post patienten.

Commare abrutus rigolare vici regare bellicus.

Pauperta persa muto as omnibus in moltissimo celeritas ortem recipio manus preieceps itis into thoraxi quasi zinedine zidane !!!!

Presto erupta color reparatore plena coleri enervare.

Je vous laisse, chers lecteurs le soin de traduire ce texte et de m 'envoyer votre version.

Voyez comme il serait de bon aloi d'utiliser cette langue  morte des plus vivantes afin de communiquer.

20 novembre 2008

9. Les Bleus d'Auvergne

Oulala, c'est vrai, j'ai manqué à mes obligations.

J'ai délaissé le blog ces derniers temps et m'en excuse auprès de mes chers lecteurs qui attendent avidement la suite des aventures de nos héros sortis in extrémis de l'eau par notre bon Bond de toutes les couleurs.

Après de telles mésaventures, Christelle a bien raison de proposer le restaurant .

Après une bonne douche bien chaude, des vétements propres et secs et le soulagement de dormir dans de vraies chambres avec de vrais lits et des toilettes ; ô oui , des toilettes avec le siège, la chasse d'eau et le papier sur un support, Ö merci mon Dieu, merci Marcel Chombier. Tout compte fait t'es pas un ingrat, tu nous a payé l'hotel pour les jours à venir.

Et pour fêter cela, on va mettre les petits plats dans les grands. OUAIHHH ce soir  c'est resto. On va s'en foutre plein la panse. Ca nous changera des pizzas et des saucisses merguez qu'on fait chauffer sur le barbeuc à Gérard dehord sous la flotte.

"Oui, c'est vrai , quatre jours sous la pluie, ca use . On a le teint plus pâle que lorsqu'on est parti. Quand on va revenir, ils vont croire qu'on est pas parti, le pire c'est qu'on va être content de retourner au boulot"

" T'as raison Josiane, on a pas récupéré, moi , je suis crevée, et en plus Marcel, si ca dégonfle pas , il va etre en arrêt de travail au retour. C'est vrai que pour lui , c'est pas des vacances" rétorque Christelle , abattue.

" C'est pas que je trouve le temps long, non, non, c'est que je m'ennuie" dit Marcel

"Si on refait quelque chose ensemble pour les vacances prochaines, tu nous demandes , Marcel, parce que là, on a passer les bornes " lui dit Gérard désabusé

"Oui , on s'attendait pas à ça, et le pire , c'est qu'on a plus rien, tout a été emporté." pleure Caroline

"on a plus rien, plus rien et pis j'en ai marre"

"De toute façon t'en as toujours marre, et pis , il reste encore quelque chose." sourit Alain

"Ah oui , quoi ?" disent à l'unisson les trois femmes

" Il reste les pattes du barbeuc et avec ça, on fait un tourne broche. J'ai vu des VTT dans la grange près du VVF; On pique les pignons, la chaine , on branche la batterie à Marcel et hop le tour est joué. On a un super tourne broche" proclame en se frottant les mains Alain, visiblement fier de l'idée de génie venue tout droit des tréfonds du cerveau et stockée dans la case "coeur vaillant , rien d'impossible"

"Donc tu souhaites rester Alain , si j'ai bien compris " lui dit Marcel

"Et vous autres, qu'en pensez vous" demande Marcel en faisant le tour des visages qui, visiblement , ne veulent pas croiser son regard interrogateur.

"Si, si,on reste "dit Guillaume et surenchéri " Marcel Chombier a inscrit des randonnées VTT à partir de demain. Parce qu'il parait que demain , y a du soleil, alors Marcel il a inscrit des ballades en VTT demain. Et comme il va faire beau , ben on pourra faire du VVT, c'est super si dem...."

"Si demain, on fait du VTT; oui, ben ça va , ça fait trois fois que tu nous le dit , c'est pas la peine de nous rabattre les oreilles" lui inflige son père.

"Non, moi, ce que je propose, c'est d'aller visiter le Moulin Richard de Bas. C'est tout prêt  et en plus c'est instructif. Ca fera pas de mal à certains d'entre nous" et si ça vous a plu, pour les prochains jours, on continue les visites . Ce sera au moins des vacances instructives "relève Caroline

"Pourquoi pas " dit Josiane

il nous reste une semaine à tirer dans ce trou, autant qu'on en profite.

Les matins, les hommes vont faire les courses  et l'après midi , on visite et si Guillaume est gentil , il aura droit à son VTT"

Visiblement , tout le monde accepte, se lève de table, l'estomac bien rempli et satisfait de la décision prise.

Alors, amis lecteurs , à demain , pour la fabuleuse visite du moulin de Richard de Bas

A Suivre ....

11 novembre 2008

8. Les Bleus d' Auvergne

C'est le bruit sourd et répétitif de coups de poings contre la cloison du premier bungalow qui réveilla Josiane en sursaut. Se dressant dans son lit, elle préta une oreille plus attentive au bruit qui la réveilla. Effectivement, quelqu'un tapait contre la cloison extérieure en bois, à intervalles réguliers .

Prenant soin de ne pas réveiller Caroline et Alain qui semblaient dormir d'un sommeil profond, elle secoua Gérard afin de l'avertir. Celui-ci ronflait comme un sonneur et les hochements de bras effectués par Josiane,ne semblaient guère efficaces. C'est en lui chatouillant le nez avec une feuille prélevée sur un bouquet de fleurs posé sur ce qui leur servait de table de nuit, qu'elle réussi à le réveiller. A force d'avoir quelque chose dans le pif , de faire des grimaces et à passer et repasser sa main sur son nez ,enfin Gégé réussi l'effort d'ouvrir un oeil et à répondre par un eummmhhh innarticulé aux demandes incessantes de Josiane.

" eummmhhh, quoi ? "

"Y'a du monde à la porte"

" Ca va pas , non, t'as vu l'heure qu'il est"

"Ben justement, vu l'heure, c'est pas normal que quelqu'un tape à la porte "

" C'est pas la porte, là, c'est le mur "

" Ben, pourquoi qu'il tape au mur ? " demande Josiane qui ,manifestement, commence à chopper la trouille.

" Qu'est ce que j'en sais , moi !!!" répond exaspéré, Gérard

" Ben, vas voir qui c'est "

" oh, putain, qu'est ce que tu m'emmerdes "

"Vas-y , je te dis"

Alors Gérard se lève, essuie ses petits yeux, baille un bon coup, exprès pour réveiller Alain et Caroline

" Tu peux pas être un peu plus discrêt, non , tu vas les réveiller " s'énerve Josiane

Il se dirige vers la porte, saisi la clanche et ....

" Putain de porte, elle est de plus en plus dure, j'arrive pas à la pousser"

" Ca, c'est bien fait. Depuis le temps qu'on vous dit de la réparer et que vous le faites pas, forcément, ça devait arriver " dit Josiane en se fâchant et en élevant la voix s'en sans rendre compte.

Alain , réveillé par cette discussion, devenant au fil du temps une engueulade nocturne, pose la question simple et idiote

"Qu'est ce qu'il y a, vous en faites un bordel, vous trouvez que c'est le moment de vous engueuler à pareille heure ? hein !!!!! "

"D'abord, quelle heure , il est ? " demande -t-il

" Il est deux heures et Madame me fait chier à vouloir ouvrir la porte sous prétexte qu'elle a entendu du bruit, qu'un mec tape à notre porte " lui répond Gérard, visiblement furax d'avoir été réveillé en pleine nuit.

"Moi, je vous dis qu'il y a du monde qui tape chez nous" soutien Josiane

" Viens voir m'aider, j'arrive pas à l'ouvrir cette connasse de porte " demande Gégé à Alain

Celui-ci se lève , contraint, forcé et va aider son ami.

Chacun se met en position pour débloquer la porte. Gérard baisse la clanche et unissant leurs efforts , poussent en même temps sur la porte.

Sous la poussée énorme exercée et les coups de bouttoirs incessants de nos deux compères, celle-ci cède enfin. Painiblement au départ, puis violemment au fur et à mesure que l'angle d'ouverture devenait de plus en plus important.

La force fut telle que Gérard, n'ayant pas daigné lacher la poignée de porte se retrouva propulsé à l'extérieur . Une masse énorme d'eau s'engouffra dans le bungalow par l'ouverture. Alain fut jeté comme un faitu de paille à l'intérieur et bascula les quatre fers en l'air sur le lit de Josiane qui , sous l'effet de la surprise ne pût sortir un mot, médusée par la scène qu'elle était entrain de vivre.

L'eau pénéttrait à une vitesse extraordinaire et s'engouffrait dans les moindres recoins.

Caroline se réveilla en sursaut et face à la scène, se mis à crier comme un cochon qu'on égorge.

C'est Gérard qui, à ce moment , était le plus à plaindre, car, saisi par le tourbillon de l'eau  et la fraicheur de celle-ci , il lâcha enfin prise à la poignée de porte et se trouva contraint de nager pour essayer de s'accrocher, qui à une branche ,qui à un piquet ,pour résister au courant de la rivière qui sous l'effet de la pluie ininterrompue de ces derniers jours, connaissait la crue du siècle.

Enfin, il put s'accrocher à un piquet de parc à quelques vingtaines de mètres de là . Il repris sa respiration, tenta de se sortir un peu de l'eau en grimpant sur un des fils de fer barbelé servant de clôture au parc dans lequel il voyait dépasser les têtes de quelques vaches luttant , elles aussi , contre le courant.

Il se trouvait soudain plongé dans un décors digne d' Alfred Hitchcock. Il s'essuya le visage de ses mains trempées et jeta un regard en arrière pour voir là où il était par rapport au bungalow.

Une terrible panique l'envahi quand, dans son champ de vision, il vit les deux mobil-homes se détacher progressivement de leurs encrages et se déplacer dans le courant de plus en plus violent de la rivière.

C'est à ce moment là qu'il se rendit compte que les coups de poings qu'entendait Josiane n'étaient autres que les accoups répétitifs donnés par les toilettes extérieures qui restaient accrochés par, on ne sait quoi, au bungalow.

Le spectacle était dantesque. Josiane était accrochée des deux mains au chambranle de la porte arrachée et criait en appelant Gérard, qui la regardait, ne pouvant rien faire; Alain s'était muni d'un drap auquel il avait accroché, semble-t-il une sorte de crochet et s'évertuait à faire des moulinets et lançait ce qui lui servait de grappain pour essayer , en vain, de s'accrocher, lui aussi , à un piquet de parc afin d'amarrer, si possible , le bungalow qui dérivait à grande vitesse vers le village en contrebas. On entendait hurler Caroline qui n'arrivait pas à se contrôler.

Le deuxième bungalow, quand à lui, était éventré par un arbre déraciné sous la violence de l'inondation et l'on voyait, de la place où se trouvait Gérard, Marcel et Guillaume assis à cheval sur le fût de l'arbre dépassant de ce qui leur servait peu de temps auparavant de gîte. Le gosse s'était muni d'une planche détachée des toilettes confestionnées avec tant de soin l'après midi précédent et s'en servait comme rame . Il chantait à tue-tête :

" tiens bon la rame, tiens bon le vent , hisse et ho, santi a a no"

Alors que son père tendait les mains désespérément en avant comme pour se saisir de quelque chose qui ne venait pas , un peu comme un enfant lève les bras pour attraper le pompon sur un manège de fête forraine .

Jessica, quand à elle avait réussi, par on ne sait quel miracle, à monter sur le toit. Son MP3, toujours à l'oreille, elle semblait bien s'amuser et dansait sur un air de techtonik.

Gérard la regardait abasourdi, interloqué, ne réalisant pas ce qui se passait au moment présent.

Tout le monde dérivait gentillement au fil de l'eau . Même Gérard dont le piquet de parc, à force de le secouer, s'était désolidarisé du reste de la clôture.

Sous les hurlées de Josiane et de Caroline, les lumières de l'hotel s'allumèrent simultanément et l'on vit, peu de temps après apparaitre tout ce gentil monde curieux des événements qu se passaient devant eux, accourir aux abords de la rivière en crue.

Les secours se firent dans le calme mais non sans une certaine allégresse. Chacun mis la main à la pâte pour essayer de sortir les Bleus du piège à cons dans lequel ils se trouvaient.

Même Marcel Chombier était là et prenait de temps à autre des directives, certes, pas toujours justifiées et efficaces.

C'est James Bond, le fameux paysan, qui , sous son air con et sa vue basse , débloqua la situation sur les coups de midi.

Il réussi à saisir le crochet lancé par Alain et fit un noeud avec le drap à la barre à trous du tracteur qui eu quelques difficultés à avancer. Les roues arrières patinaient dans la terre gorgée d'eau et le moteur, sous les montées en régime, enfumait la population qui commencait à se sentir mal à l'aise par l'abondance des odeurs d'échappement.

Tout le monde se senti soulagé. Surtout notre équipe de choc qui se voyait dévaller des rapides et se précipiter dans les chutes du niagara. Rien de tout cela en finalité sinon une bonne trouille.

Bon, c'est sûr que Gégé fut le plus touché et choppa une bonne crêve.

Marcel Chombier eu tout de même l'intelligence de leur louer des chambres tout confort sur Ambert.

Quelle décision vont prendre nos camarades d'infortune ?

Quelle sera la fin de ces vacances si joliment commencées, trépidantes et aventureuses.

Vont-ils craquer ou s'unir pour le meilleur et pour le pire.

Vous le saurez en lisant le prochain épisode des Bleus d'Auvergne.

10 novembre 2008

7. Les Bleus d'Auvergne

"C'en est trop, y'en a marre, c'est plus possible, j'en peux plus, j'en peux plus, je vais craquer, vous trouvez que c'est des vacances ? Hein, c'est des vacances ça !!!!

Les bagnoles sont foutues, on a récupéré des mobil-homes de merde au lieu d'avoir des chambres à l'hotel comme c'était prévu, non mais vous avez vu les caravanes qu'on se trimbale ? Même les plus pauvres de plus pauvres des gitans , ils ont voudraient pas  tellement c'est craspouille et en plus les portes ferment pas , moralité , le peu de chauffage qu'on met à cause de ce temps de merde , ben il file dehors et on se les gèle.

En plus, il n'arrète pas de pleuvoir, y a que hier qu'on a eu un brin de soleil le matin et l'après midi , ça a dégénéré. Ce con de gardien n'est même pas foutu de nous donner correctement la météo locale. Il est juste bon à servir sa soupe à six heures et demi du soir pour être tranquille .Comme ça ,le mec , il peut débarasser à sept heures et il est peinard après. Il nous fait chier de servir ses repas à six heures du soir, qui c'est qu'à fain , à six heure, je te demande un peu. Et si tu traine pour aller bouffer sa soupe de merde , il te la fait pas réchauffer ce connard

Pareil, en deux jours, vous avez vu des animations , eh ben non, queue de chique , y a rien . Alors , s'il pleut toute la sainte journée, on va jouer aux petits chevaux ou au monopolie? pourquoi pas faire du tricot , non, mais sans blague !!

C'est pas possible ça, et Guillaume, on va pas pouvoir le tenir indéfiniment enfermé, il nous fait que des conneries. Jessica nous met la musique à fond qu'on en a les oreilles cassées et en plus , on a un estropié dans l'équipe qui fout rien, soit disant qu'il a mal la patte, qui reste allongé sur le semblant de canapé , si on peux appeler ça un canapé et qui passe le reste de son temps dans nos pattes à Christelle et à moi, comme si on avait que ça à foutre que de se le trimballer à longueur de journée.

Vous pourriez pas vous en occuper un peu, faire quelque chose, je ne sais pas quoi, moi, l'emmener chez un toubib, chez un reboutteux. L'autre plouc, là, le Chombier, il en connait pas un des fois des rebouteux, il a bien la gueule à se soigner comme ça, celui-là, vu sa tronche. Et puis , après coup, vous pourriez au moins vous occupez à nous améliorer nos conditions de vie.

Régler la porte, par exemple, parce qu'un de ces jours, on ne pourra plus entrer ni sortir de cette putain de barraque. Et puis , vous feriez pas mal de nous faire des chiottes descentes. Les deux WC sont bouchés  et personne ne vient pour réparer. Je me demande ce qu'il fout , celui-là, s'il est pas capable de réparer, il a cas faire venir un plombier, merde.

En plus, aller faire ses besoins dehors, pour vous, je veux bien l'admettre, mais pour nous, c'est quand même pas facile. Si encore il faisait beau, mais là, on a le cul mouillé. Alors, s'il vous plait, en plus , on est au bord de la rivière, vous pourriez aller nous creuser un trou et mettre un paravent avec un toit. Ca vous boufferait pas trop la vie au lieu de regarder la télévision comme des cons.

Sur ce , merci de m'avoir écouté et vous avez intérêt à vous démerdez parce que ça va pas durer aussi longtemps que les contributions .

Ah , oui, autre chose encore, je sais pas si vous avez remarqué , mais la rivière est haute et faudrait pas que ca dure, parce qu'on aura vite les pieds dans l'eau".

Ca y est , elle a vidé son sac la Josiane. C'est fou comme elle se sent mieux tout à coup.

C'est bizarre comme une petite mise au point peut faire effet.

Après un silence de mort, Gérard tente une ouverture :

" Sur ce , si on buvait l'apéro ? "

"Jamais contre un bon apéritif " dit Caroline tout sourire.

Alors là, permettez moi de le dire , pour l'apéro, y a pas de fainéants. Ils ont eu vite fait de dresser la table et sortir les verres .

Ce n'est pas sans mal que les toilettes furent dressés en bordure de rivière, en amont des deux bungalows. Cela nécessita beaucoup de réflexion et d'efforts physiques à nos deux compaires et demis puisque Marcel donnait un coup de main essentiellement dans la direction des opérations. Ce qui avait pour aléas que d'énerver Gérard qui dut mettre ses poings dans les poches pour ne pas réactiver la braise sur le feu des conflits.

Les femmes eurent droit à visiter et à donner leurs appréciations. Chose pas commune jusqu'à présent.

Un semblant d'ordre social apparaitrait-il ? Un dialogue s'instaurerait-il ? Diantre, quel bouleversement.

Pour fêter ces réconciliations et jeter un sors au déchainement des éléments, toute l'équipe décide, ce soir, non pas de manger dans le réfectoire de Chombier , mais d'aller festoyer dans un restaurant du coin.

Ils décident donc de se rendre à Ambert où ils vont déguster les spécialités locales à la fourme 'd Ambert, bien sûr. Le trajet aller se passa sous une pluie dilluvienne et Christelle, conduisant la voiture de son impotant de mari eu toutes les peines du monde à suivre Alain.

Le trajet retour fut sous la même égide mais la pluie se mis à tomber en trombe aux abords du VVF.

Après ce repas bien arrosé , personne ne sourcilla pour descendre quatre à quatre cette descente vertigineuse de l'hotel à leurs bungalows avec pour l'un un ciré sur la tête, pour l'autre un gilet et enfin pour un autre rien du tout sur la tête. Ce qui avait pour conséquence, au moment d'ouvrir les portes toujours bloquées d'entendre des injures de toutes sortes dont les filles de mauvaise vie en firent souvent les frais.

Chacun rentre chez soi et s'endormi d'un sommeil lourd et réparateur.

A Suivre .....

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8 novembre 2008

6. Les Bleus d'Auvergne

Marcel Chombier ne s'était pas trompé hier au soir en annonçant une belle journée pour aujourd'hui.

En effet, le soleil scintille au travers d'une brume matinale montant vers le ciel  et émanant des parcs situés à proximité de la rivière, relativement haute suite aux pluies répétitives de la veille.

Deux coups de poings peu discrets réveillent en sursaut Gérard et sa suite. Se levant d'un bon, il percute du genoux le petit meuble servant de table de salon et table de nuit.  Oh putain , que ça fait mal, ah la vache !!! justement en parlant de vache, c'est le paysan du coin qui tambourrine à la porte, façon à faire comprendre à ces cons de parigots qu'ici, on se lève de bonne heure et qu'on n'a pas que ça à foutre que de rester au lit.

A bon entendeur ....salut

Se tenant le genou d'une main, Gérard ouvre cette maudite porte qui résiste de l'autre  et manque de perdre son équilibre au vu de Jésus Bonnemusette, personnage extravagant venu tout droit du siège d'Alésia.

"Oui, c'est pourquoi" demande interrogatif Gégé, visiblement encore endormi avec les yeux en trou de pine.

"Bjour, j'chui Jésus Bonnemusette, et j'viens pour vous dépanner , ch'est m'sieur Chombier qui m'a prévenu.  On va y allait maintenant parceque j'ai pas qu'ça à foutre, moi, j'ai du boulot"

"Vous vous appelez comment"  redemande Gégé qui n'a rien compris

"Jésus Bonnemusette mais tout le monde m'appelle BOND, James BOND ; Ils se fendent tous la gueule au bistrot parce qu'ils disent " James bond musette' ça les fait rire ces cons là. Bon ben visiblement, pas vous dit il à Gérard qui tombe des nues et qui le regarde béattement.

"Bon , on se dépèche Monsieur , on y va , c'est pas que j'm'ennuis mais j'ai du boulot"

"Oui, bien sûr, oui, on y va , mais faut quand même que je m'habille et que je prévienne les autres parce qu'il n'y a pas qu'une voiture à sortir , y en a trois"

"AH bon !!!!"

"Ben oui, y en a pas qu'une. Nous , quand on fait une connerie , on la fait en grand, voyez vous, alors laissez nous le temps de nous préparer et on arrive d'ici dix minutes"

"Vous avez intéret à vous démerder, parce que j'ai pas qu'ça à foutre et en plus , si y'en a trois , moi , je me fais payer, je perd pas mon temps pour rien."

Gérard ne répond pas peur d'envenimer les choses et préfère tenir que courir, enfin si, courrir , ils vont être obligés sinon le Jésus va leur filer entre les pattes.

Alors ,c'est le branle bas de combat. Tout le monde est réveillé. Les femmes gueulent , les jeunes aussi mais Guillaume est le plus rapide pour s'habiller et sort le premier pour se jeter dans le bac troi points derrière le tracteur.

Pendant cette attente James Bond se roule une sorte de cigarette  à base de tabac gris et de deux feuilles à cigarettes collées l'une à l'autre pour pouvoir faire le tour de la masse de tabac utilisée. Il enflamme celle-ci à l'aide d'un briquet à essence ressemblant plus à un chalumeau qu'à un bic jetable .

Nos trois lurons sont enfin prêts, et revêtus des affaires encore humides de la veille , vont se positionner dans le bac. Ils n'ont pas l'air bien à l'aise la dedans d'autant plus que le bac n'est plus de première jeunesse et que le plancher a plutôt l'air d'une passoire. Chacun essaie donc d'être en appuis sur un semblant de longeron maintenant la caisse. L'un , l'autre s'agrippent aux ailes arrières , en dentelles , elles aussi et le troisième, Marcel en l'occurence, avec sa patte folle , a opté pour se mettre assi . Ses jambes trinant presqu'au sol car le relevage du tracteur semble défaillant lui aussi.

Une demi heure se passe quand, enfin, ils arrivent sur site et se rendent compte que les voitures ne sont pas prètes d'être sorties. En effet, l'Audi de Marcel , sous l'effet de la pluie , a versé sur le coté et le bas de caisse a fait son empreinte dans le sol gorgé d'eau. Quand à la Mégane, c'est le pont qui pose sur le haut de l'ornière et le tirer ne semble pas être sans concéquences. Aussi vont-ils mettre tous les efforts en diplomatie pour convaincre James Bond de sortir les voitures en douceur de ce mauvais pas.

Jésus Bonnemusette a tout prévu, il s'est muni de chaines et de sangles . Il se penche pour voir comment fixer la sangle à l'anneau situé sous le pare choc. Visiblement la voiture est tellement enfoncée que l'anneau , pour le trouver , va falloir se lever de bonne heure , et James Bond n'a pas de pelle pour pouvoir dégager la terre compactée autours de l'anneau . Alors il enroule une extrémité de la sangle autour du parechoc et l'autre au crochet du tracteur.

Alain, craignant le pire , demande en douceur :" on pourrait pas l'accrocher ailleurs la corde?"

"Te veux t'y que j'l'a passe entre les deux portes arrières ??"

"Non, non, je disais ça comme ça"

"Ben tais toi mon gars, j'sais c'que j'ai à faire" dit-il à Alain en remontant sur son tracteur.

Le moteur pétarade après ce cout moment de ralenti . Le paysan enclanche une vitesse qui n'est certainement pas celle appropriée car le tracteur fait un bon en avant entrainant avec lui le pare choc de la mégane qui n'a pas une seule seconde résisté. La voiture n'a pas bougée d'un yotas . Le pare choc s'est arraché comme un brin de ficelle et s'est envolé sous l'accout du tracteur.

Les trois copains ont vu la scène, mais celle ci s'est déroulée à une telle vitesse qu'ils sont restés coits, la bouche ouverte, médusés devant tant de connerie. Guillaume, lui se tord de rire  et reçoit une taloche derrière la tête qu'il en tombe les deux mains par terre, plongées jusqu'au coude dans une gadoue visceuse et noire. Encore un peu et la beigne lui arrivait sur le pansement si on veut bien appelé celà un pansement.

Bonnemusette descend de son tracteur , le clope éteind entre les dent et regarde Alain de son air du plus ahuri en disant "bon sang de bon soir, mais c'est de la merde , votre bagnolle" " Après quoi, je vais bien l'attacher ma corde maintenant ? .

Il trouve la solution en rampant sous la voiture et accroche la sangle à l'essieu arrière. Il remonte sur le tracteur et le choix de la vitesse semble correcte cette fois çi. Mais au moment de la manoeuvre Alain se précipite entre le tracteur et la voiture car le pare choc n'a pas été enlevé et la voiture va le broyer en passant dessus. Au moment de le saisir Alain s'aperçoit que sous le choc de la traction , celui-ci s'est plié en deux et n'est plus récupérable alors il perd son sang froid et s'énerve, ne se contrôle plus. Sa mégane, si propre , si neuve et maintenant si foutue.

"Ah quel con ce plouc, mais quel con , c'est pas possible d'être aussi con et je l'ai prévenu en plus. Mais il est tellement con qu'il écoute même pas . Putain, je m'en vais lui faire payer , moi, le pare choc"

La mégane est enfin sortie de l'ornière et évacuée trois cent mètres plus loin sur un sol dur et praticable.

Au tour de l'audi maintenant. Marcel a de la chance , comme la pub, héhé. La voiture se trouvant penchée d'un coté, il est plus aisé pour Jésus, qui, pourtant , accompli des miracles, d'attacher la corde à la boucle de remorquage. La voiture vient sans peine mais a toutes les peines du monde de sortir de l'ornière et le poids de Marcel étant entré dans celle ci afin de la manoeuver n'a pas arrangé les choses.En effet, la voiture accumule de la boue entre le moteur et le pare choc avant et malheureusement, c'est celui-ci qui lâche d'un coté . Maintenu que sur une extrémité le pare choc se met à quatre vingt dix degrés et pend lamentablement à la voiture. Il faudra toutes les forces de Gégé pour arracher le pare choc à l'autre extrémité afin de le mettre dans le bac du tracteur avec le pare choc arrière d'Alain.

C'est effondrés que reviennent les trois copains sur le parking . Ils sortent sous les applaudissement des vacanciers visiblement en train de se foutre de leur gueule. Chacun ammène sa boutade, laisse trainer ses doigts sur les carrosseries crépies de boue et ne manquent pas d'y faire des tags du style "je suis un gros dégueulasse" ou "lavez moi, lavez moi"

C'est un peu penauds qu'ils sortent du coffre les valises et redescentent avec bien des difficultés aux mobil homes qui eux aussi sont dans un état pitoyable.

"Dans quelle galère on s'est fourré" dit Marcel à Gérard

"Non, non, dans quelle galère tu nous as fourré, nuance Marcel, nuance, c'est toi qui nous a foutu dans la merde" 

Les femmes viennent d'ouvrir les portes quand James Bond fait son entrée  et jette les deux pare choc à terre comme de simples poubelles

Josiane est attérée devant pareille délicatesse et regarde les deux pare chocs au sol. Son cerveau , à cet instant, est plus une caisse enregistreuse et voit le tiroir sortir avec une liasse de billets de cinquantes euros.

Effectivement, ils en sont pour leur frais.

Réunion du conseil à onze heures gueule Josiane, visiblement avec les pare chocs en travers de la gorge.

Moi, je vous le dit, ça va chier.

A Suivre ....

 

7 novembre 2008

5. Les Bleus d'Auvergne

Un bol de soupe froide , une salade et un morceau de fromage. Personne ne la ramène.

Même pas Marcel qui n'a pas pris le temps de se changer malgrés son séjour sous la flotte. Alors il grelotte un peu et Christelle le réchauffe comme elle peut. Gérard tente d' être sympa et se met aux petits soins pour Marcel.

Les jeunes , eux , sont partis jouer au ping pong sur la table qui se trouve à gauche dans le hall d'entrée.

"Trop dégueu" qu 'a dit Guillaume et de ce coté là, Jessica le rejoint car "c'est nul comme repas".

Marcel Chombier , lui , s'impatiente que tout ce beau monde daigne quitter le réfectoire.

Il a pas que ça à foutre notre gérant de VVF, il faut qu'il leur présente leur chambrée et qu'il nettoie le réfectoire. Ces crados sont arrivés trempés de la tête aux pieds , il y a de la boue partout et ça lui plait pas à Chombier de faire de l'entretien ce soir. Il avait prévu autre chose et en plus, la petite stagiaire est partie après avoir servi la soupe. C'est bien tombé.

Enfin, tout le monde se lève. Ils semblent tous un peu estropiés suite à ces heures de marche. Chombier les attend de pieds fermes et leur signale qu'il va leur présenter leurs chambres. Mais Marcel Chombier , à cette heure ci, est mal dans ses baskets. En fait de chambres, il faut qu'il leur fasse comprendre, sans les heurter, en toute délicatesse, que , eh bien , euhh, oui, en fait , non c'est queeee, comme y a plus de chambres, ils vont vivre , euhhhh comment dire..!!

"Qu'est ce que c'est de cette connerie" lance Gégé

"Ben oui, il a raison Gégé, on n'est pas venu pour passer nos vacances dans un mobil home" dit , énervée, Josiane, en regardant chacun des membres de l'assistance pour trouver une adhésion et faire plier le responsable du village.

"Vous pourriez préciser" dit Marcel, visiblement très fatigué et se tenant sur une patte comme un héron.

Chombier n'a pas d'autre choix que de poursuivre ses explications

"Ce qui a , c'est que la semaine dernière , on a eu un surcroit de vacanciers et que , comme la saison ne commencait pas trop bien, on s'est dit que c'était pas le moment de refuser des places alors on s'est débrouiller pour augmenter le potentiel en achetant des mobil homes qu'on a mis juste en bas du terrain . Faut dire que c'est tellement accidenté qu'on aurait pas pu les mettre ailleurs qu'au bord de la rivière. Mais vous verrez , c'est un décors paradisiaque."

"C'est sûr que pour descendre , c'est quasiment casse-gueule vous voulez dire " s'emporte Marcel, bloquant net devant un dénivelé de vingt cinq degrés

"Et comment on remonte depuis le bas , parce que pour le moment , on les voit toujours pas vos mobil homes" demande Caroline ébahie devant la pente à descendre

" C'est au fond du ravin, vous voulez dire" dit Gérard

"Et depuis le bas , sans remonter, on a un autre accés pour les voitures? demande Alain

"Ben oui, les voitures , faudra bien qu'elles soient en bas , on va pas se farcir les valises et tout le bordel à la main depuis le haut , on va se casser la gueule !!!" reprend Gérard

"Y a bien un chemin de terre qui va jusqu'au village un peu plus bas mais vu le temps, c'est pas praticable" dit Marcel Chombier en s'essuyant le visage sous la pluie qui recommence de plus belle. Il n'y a pas d'autres solutions que de garer les voitures sur le parking face à l'hotel

"Putain de bordel, on n'est pas dans la merde " s'exclame Gégé, écoeuré.

"Bon, on se dépèche, parce que là , ça commence à mouiller, en plus il fait froid et je tiens pas à chopper la crêve" dit Christelle

"On arrive, dit Chombier, c'est juste là"

"C'est les machins là, vous les avez récupérez où, vos casmattes de chantier, parce que ça, pour moi, c'est de la baraque de chantier " gueule Marcel visiblement en colère et ne voyant pas une issue favorable aux vacances foireuses qui s'annoncent depuis le départ.

"Ca n'a pas été facile de trouver des mobil homes au dernier moment et je vous l'accorde , d'apparence extérieure et surtout sous la pluie, ils n'ont pas bonne mine mais vous verrez , c'est bien à l'intérieur.Ils sont conçus pour quatre personnes mais quand on a été les visiter , les arabes étaient beaucoup plus dedans et ils y tenaient  alors  hein..... Ils sont repartis pour un autre chantier mais pas dans le coin .

"Ils pouvaient pas les emmener avec eux leurs mobil homes?" demande Marcel

"Non, ils sont pas sur roues, ils sont posés sur cales. Et comme ça fait quinze ou vingt ans qu'ils sont là, on n'ose plus les toucher des fois que ..."

"Des fois qui s'écroulent" lui gueule Josiane à dix centimètre de son pif au Chombier

"Comment ça , des arabes et combien vous dites , non mais vous vous foutez de notre gueule, c'est pas possible" s'égosie Gégé

"Bon, voici les clés" dit Chombier , semblant conclure là son entrevue avec ses locataires visiblement pas satisfaits du tout des logements qui leur sont attribués.

Alain, après avoir tournée la clé du mobil home qu'il va partager avec Gégé et Josiane, a bien du mal d'ouvrir la porte.

"Ehhh, comment on l'ouvre cette putain de porte" demande t-il à Chombier en train de s'eclipser sournoisement.

"Oui, c'est un peu dur , mais c'est à cause du temps, le bois gonfle et les portes ont du mal de s'ouvrir . Mais c'est rien demain, ils annoncent le beau temps"

"Demain matin, il nous faudra quelqu'un pour aller chercher les voitures qui sont embourbées dans ce putain chemin à cinq kilomètres d'ici"

" Il y a un paysan qui habite tout prêt, il viendra vous aider avec son tracteur, demain à la première heure , je l'appelle pour lui expliquer "dit Chombier pour satisfaire au moins une fois ses locataires.

Après s'être arraché les mains sur la poignée de porte, celle-ci s'ouvre enfin. L'autre mobil home ne semble pas concerné par ce genre de problème et Marcel et toute sa petite famille rentre  dans celui-ci.

Visiblement, c'est satisfaisant, un peu spartiate, certes, mais c'est les vacances et le patron du VVF a annoncé une journée ensoleillée pour demain. Tout le monde va s'étendre afin de se reposer pour affronter la dure journée qui va s'offrir à eux demain.

Amis lecteurs, je vous laisse, vous aussi , vous reposer, car demain , apparemment ça va pas etre triste.

Alors courage et surtout .....patience!!!

A Suivre .....

2 novembre 2008

4. Les Bleus d'Auvergne

"Tu vois bien que ça marche pas, t'as bien appuyé sur le bouton" interroge Alain

"Arrête de me prendre pour une cloche, je sais quand même bien appuyer sur un bouton de sonnette"

"Peut être, mais ça marche pas" relance celui-ci

"Ben t'as qu'à regarder par la fenêtre pour voir si y a du monde" fait Christelle exaspérée

"je voudrais bien mais j'peux point, je suis trop petit"

"Qui c'est qui pourrait porter le mioche, il est trop petit"

"Arrêtes si tu veux Christelle, soit sympa , hein"

"Alors t'es un bon toi, t'aime bien de faire chier les gens mais toi, faut pas qu'on se foute de ta gueule" énervée à donf qu'elle est la Christelle.

Pour venir à leur secours et la fain au ventre, Gégé porte guillaume sur ses épaules pour voir s'il y a du monde à l'intérieur.

"Alors qu'est ce tu vois, jeune"

"Je vois rien " répond celui-ci

"Arrêtes, tu vois bien quelque chose et ce quelque chose c'est quoi?redemande sa mère

" Ben on dirait une cuisine ; y a plein de vaisselle sale mais y a personne et au fond , la porte est fermée" donne commes explications Guillaume, satisfait d'avoir pu donner ces renseignements précieux à la troupe.

Josiane se prend la tête entre les deux mains , ferme les yeux et visiblement se concentre pour réfléchir.

"Donc c'est la cuisine, ya de la vaisselle sale, y a personne et la porte est fermée"

"Oui et alors"

"Ben c'est tout con, on est par derrière et ils nous entendent pas. Donc faut passer par devant" c'est clair, c'est concis, bravo Josiane

Alors  on laisse Marcel à terre sur son brancard et toute l'équipe fait le tour du bâtiment pour trouver la porte d'entrée.

Putain c'est pas possible, tout le monde s'arrête net; Un monstre de clébard , attaché à une chaine aussi longue qu'un jour sans nuit fixée à la montée d'escalier empéche d'approcher toute personne sainede corps et d'esprit au risque de ne plus être sain du tout du corps. Avec la gueule qu'il a , le Rex, il t'enlève un bras ou une guibolle en un rien de temps.

Blanc, arrêt sur image, médusés qu'ils sont . Plus personne ne mouge ni ne parle. C a leur a coupé le sifflet.

Justement , en parlant de sifflet, un homme mince d'une cinquantaine d'années, teint mat et moustache épaisse se présente à la porte et intime l'ordre au chien d'arréter de gueuler. Celui-ci s'execute sur le champs.

La troupe se présente et s'excuse de son retard  faute d'un problème sur la route.

" Marcel Chombier, je suis le gérant du VVF, vous pouvez entrer , vous ne risquez rien, tant que je suis là , il ne vous mordra pas" dit l'individu, caché dans l'entrebaillement de la porte et tenant fermement le chien quelque peu excité.

Personne ne dit mot et pénétre à l'intérieure de la salle qui visiblement est un halle d'entrée avec vestiaire et tables basse. Celles-ci sont jonchées de magasines usagés et de jeux de société laissés en vrac par les enfants.

Après avoir pris soin de vérifier la laisse de son chien, Marcel Chombier passe devant Gérard en tête de peloton. Le gérant passe entre les tables servies où les convives dévisagent les nouveaux arrivant d'un air interrogatif.

Faut dire qu'affublés comme ils le sont , nos gaillards semblent plus sortis d'un film de Spielberg que d'un film de Lelouch avec des affaires ruisselantes de pluie les cheveux plaqués sur la tête et les yeux indécernables derrière des verres de lunette emplis de buée. S'il vous plait, Messieurs dames, lmaginez le tableau. Imaginez Carole et ses hauts talons ayant servis à repiquer les choux, Christelle , enceinte jusqu'aux oreilles et les vêtements trempés et Guillaume avec son semblant de pansement sur la tête, couvert de mercurochrome tenant simplent par un collant alors que les cinq autres se dressent au dessus de la tête. Sûr que c'est pas facile facile à gérer.

Ils passent dans l'allée centrale , prenant soin de dire bonjours et bonne appétit à l'assemblée et tentent de s'assoir discrétement à la table qui leur est réservée. C'est loupé, encore loupé, toujours loupé, le con de jeune se précipite sur la table , raccroche la chaise qui dans un élan sans pareil est éjectée sur le sol dans un vacarme assourdissant et le "houeee" des convives.

Le jeune reçoit sa Xème torgnolle de la journée et grince des dents

Gérard anticipant un peu vite les gueulées de Guillaume hurle à son encontre :

"Continue tes conneries et on te fout au lit sans bouffer, t'as compris bordel"

Ah il mâche pas ses mots le Gégé, et le gosse a intérêt à se calmer sinon il va prendre la toise du siècle par le pote à son père.

Tout le monde s'est tu, tout le monde sans exception,  devant une telle tirade. Un blanc mortel ou chacun regarde son assiette et fait semblant de ne rien avoir entendu.

La section s'installe à la table désignée sur laquelle deux saladiers de soupe, une corbeille de pain, une carafe d'eau et une plus petite de vin les attendent .

Tous sont assis , se regardent et ....

"Bon, ben , euhh, je vous sert" dit tout doucement Alain

tout le monde acquiesce du regard et Guillaume tend l'assiette avidement à Alain, peur de ne pas avoir droit à la soupe.

Alain est surpris par cette soupe qui ne semble pas fumer. Se munissant de la louche placée à l'intérieur de la soupière , il sert Guillaume , qui au bout de deux louches, retire sans crier gare son assiette . La troisième louche, en cours de déplacement, se déversa sur la table, éclaboussant Caroline et Christelle. Le jeune , voyant la baffe lui arriver sur le coin de l'oeil ,fait basculer la chaise en arrière et se tire en quatrième vitesse. Les convives , décontenancés par tant de bruit en si peu de temps commencent à jeter des regards pas très sympa .

Tout le monde est servi

Chacun se muni de sa cuillère quand Gérard s'exclame:

"Vache, elle est froide la soupe là"

Un des convives de la table à côté le regarde et lui dit, droit dans les yeux :

"Vous aviez cas arriver à l'heure, elle serait chaude votre soupe. Et ne vous attendez pas à ce qu'on vous la réchauffe, le cuistot est parti depuis bien longtemps. De toute façon,  il rechauffe jamais la soupe. Elle est servie à dix huit heure trente et vous avez intérêt à être à l'heure. C'est tout."

Vlà au moins quelque chose de dit. Fallait le savoir

Chacun se remet le nez dans l'assiette sans sourciller quand Christelle, la main droite devant sa bouche s'exclame :

"Oh putain , Marcel, il est dehors, sur son brancard, on a oublié de le rentrer"

"WOUAHH, Marcel, putain , il doit gueuler"

De nouveau, tout le monde se lève d'un bon pour aller chercher Marcel qui se gèle les couilles dehors sous une pluie battante, coucher sur son semblant de brancard.

Ils traversent le réfectoire en courant, renversant les habits que les hôtes avaient pris soin de ranger sur une table annexe sans y préter la moindre attention.

Soudain , ils voient apparaitre Jessica au fond de la pièce et courant vers eux.

Christelle, émue, pleure à chaudes larmes et prends sa fille dans ses bras comme si celle-ci avait disparue à jamais.

"Ben , qu'est ce que vous avez foutu, ça fait trois heures que je suis là , je commençais à m'inquiéter " dit la belette

"Ah ben elle est bonne celle-là" dit Gérard

"Ton père s'est foulé la patte et il traine dehors sur un brancard à cause de toi pov pomme"

Jessica se joint à eux pour aller retrouver son père.

Chacun fait un sot de coté pour éviter le chien qui aboit face à la charge de la troisième brigade.

Marcel s'est blotti sous un arbre en se glissant par terre. Il est trempé comme une soupe et couvert de boue.

Et il gueule Marcel, il gueule qu'il en a plein le cul d'être avec une bande de cons pareils.

Faut le comprendre, Marcel, faut le comprendre. Il s'énerve, ça lui fait monter la tension et c'est pas bon du tout pour lui.

Alain et Gérard le hisse et le maintiennent sous les bras et les revoila de nouveau au réfectoire.

Les gens n'en croient pas leurs yeux . En plus, il y a un handycapé et sâle de surcroit.

Chacun se remet à sa place. On installe Marcel et enfin tout le monde mange sa soupe       FROIDE

Mais où s'arréteront-ils  ???   OU !!!!!

A Suivre ....

1 novembre 2008

Et c'est parti

Quelques semaines se passent et le fait de construire un bâtiment pour Noblesse semble inéluctable.

Alors le projet se met en place.

Où vais-je construire sinon derrière notre habitation, à l'endroit même où je cultive mon potager et où ma femme étend son linge, oui, où ?

A force de se torturer l'esprit ,on en conclue que c'est la seule solution.

Mais attention aux exigences administratives, les limites à respecter par rapport aux voisins, les nuisances possibles, les problèmes de polution et le bien être des bêtes.

Il va me falloir faire des démarches, faire accepter mon dossier, faire le plan du bâtiment, partir aux appels d'offres , confirmer le projet par un permis de construire et faire réaliser le terrassement , qui , vu le relief du terrain ne va pas être chose facile .

Novembre quatre vingt dix huit arrive . Le projet est rapidement validé par la direction départementale de l'agriculture et le plan par l'équipement.

C'est déjà un soulagement que de savoir que le projet est accepté .

Restent les travaux à réaliser. Détail par rapport aux bâtiments que j'ai fais construire pour mon entreprise.

Ca fait des années que je baigne dans ce domaine. Implantation, terrassement, évacuation de la terre, et tout le toutim. Ah, je me régale, j'adore , j'en redemande.

Ce mois de novembre est vraiment frisquet. C'est simple, les températures sont si basses que les entreprises de travaux publics ont cessé leur activité . Alors s'offre à moi une opportunité à ne pas manquer. Une entreprise de Travaux Publics travaillant sur le secteur se propose , afin d'occuper son personnel, d'effectuer les travaux pour une somme modique.

Alors que je suis à mon travail, vers huit heure trente , ma sonnerie téléphonique retentie. Le patron de la dite entreprise me fait comprendre qu'il peut entreprendre les travaux dès aujourd'hui et me demande de me présenter sur le site pour neuf heure ce matin même.

A titre indicatif, je venais d'effectuer, le week end précédent, l'implantation du bâtiment. Quelle chance, quel heureux coup de hasard.

Dix heures, les travaux commencent. Le balet des pelleteuses et autres chargeurs entre en piste. Le metteur en scéne n'est autre que le patron lui-même.

La pelleteuse est là, à quelques poignées de main de ma femme regardant , ébahie, terrorisée par le bruit et le manège incessant des machines. Le trou commence à devenir impressionnant. Et pif: le pourrissoir et paf : quid de tes poteaux à linge ?

Oh les poteaux à linge , que vont-ils devenir, où vais-je étendre maintenant? regarde le trou qu'ils font!!! Mon dieu, pauvre jardin devenu en quelques secondes un terrain militaire, un champ de mines, une carrière à ciel ouvert.

Les interrogations vont bon train, surtout à savoir quand ils cesserons de creuser. Il faut l'admettre, depuis la fenètre le trou est gigantesque. Un mètre quatre vingt au point le plus bas , c'est quelque chose que de voir les fondations de la murette d'enceinte du terrain apparaitre comme celà et voir la terre qui de ci de là se détache en dessous pour retomber lourdement sur la plate-forme en construction.

Deux jours de travaux sreont venus à bout d'un volume de terre ô combien conséquent. Deux jours où le chargeur fit des navettes pour étaller ces tonnes dans le terrain derrière prenant soin de ne pas modifier le paysage.

Puis vient le moment d'assainir cette plate forme argileuse et trempée par l'ajout de concassé de roche. Les camions ont peine à gravir la pente dans le terrain  à coté, qui devient, au fil du temps, non plus un chemin mais deux grosses ornières de cinquante centimètres de profondeur. Le pont des camions laisse sa marque , son empreinte à chaque passage , et les ornières deviennent, au fil du temps, de plus en plus impressionnantes.

Enfin le concassé est mis mais à quel prix les terrains sont lacérés, défoncés pour un chargeur à roues qui patinait sans cesse et prenait son emprise sur le voisin. Pauvre voisin, n'osant rien dire , sachant que je ferais le nécessaire pour remettre son bien en état. Cela m'a pris pour le moins une semaine à combler les ornières, ratisser, et semer de la pelouse.

Janvier et ses neiges discontinues mais tenaces cette année là, le routier , de mes amis, m'averti qu'il viendra déposer les éléments d'un bâtiment livré en kit en début de soirée . Le semi-remorque a toutes les peines du monde à prendre une intersection à l'équerre. Après bien des manoeuvres, celui-ci stationne devant la maison. Les bâches lattérales sont tirées et le déchargement manuel de l'ensemble des pièces constituant le kit commence.

Poutrelles exagonales galvanisées de petite, moyennes et grandes tailles, fers de toutes dimensions, bac acier prévu pour toiture et protection latérale, lots de visseries, etc, etc  sont déchargées les unes après les autres . Travail arrassant lié au port de charges répétitif mais aussi par les calantes de neiges s'abattant sur nous à gros flocons .

Nous terminons ce déchargement tard dans la nuit. Nous sommes exténués, fourbus, vannés et vite au lit.

L'assemblage de chaque ferme se fait tranquillement, sans contrainte. Le matériel étant placé sur la plate forme assainie , nous n'avons aucun mal à effectuer le montage. Trois fermes sont à réaliser et quinze jours après leur arrivée les pièces sont montées.

Reste à dresser cet ensemble. Bon nombre de collègues de travail sont là le jour J . Confidence pour confidence , nous prîmes de grands risques lors de la montée de la première ferme mais les autres furent dressées en moins de temps qu'il faut pour le dire.

La famille m'aida pour l'assemblage final . Toiture, bardage latéral, murs, dalle etc...

Le montage des barrières et cornadis serait effectué avant l'échéance fatidique.

A Suivre ......

31 octobre 2008

3. Les Bleus d'Auvergne

"Bon, c'est pas tout ça, comment on va faire pour le transporter notre estropié" ricane Gégé.

"Ah, t'as facile de te foutre de ma gueule, c'est pas toi qui a mal, pauvre couillon" rétorque Marcel toujours en colère de voir ses vacances partir en fumée.

"Ehhh, c'est bon, il t'as pas dit celà méchamment" c'est Caro qui défend son mari face à l'agressivité gratuite de Marcel.

"Tu crois pas qu'on pourrait le porter?, tiens, faire la petite chaise" imagine tout haut Josiane

"Non mais t'es pas un peu con, tu vois pas le poids qu'il fait , en tous les......" s'enflamme Alain

"Oh mais ça va pas non, je suis pas si gros que ça, faudrait quand même pas trop déconner"

"Ah non, et tu pèses combien sans indiscrétion ? demande Gérard

"J'en sais rien , peut être soix..."

"Moi je sais, moi, je sais" crie  Guillaume en sautant à pieds joints et en faisant des moulinets avec ses bras

"Il fait quatre vingt trois kilos, il s'est pesé devant moi l'autre jour" continue t-il de plus belle

"Arrète, s'il te plait, arrète" lui fait dans une lassitude extrème son père

" Ah quand même, ah la vache, tu les caches bien mon salaud" fait Gérard

"Bon, ben faut pas songer à le porter, c'est juste bon pour nous casser le dos" dit Alain

"Moi, je sais comment il faut faire " dit Josiane

"Faut faire un brancard et tout le monde porte un peu"

"Tu sais que t'es pas si conne que ça Josiane "lui dit apparemment sérieux Alain

"Bon, j'aimerais si c'est possible, si c'est pas trop vous demander de nous respecter un peu nous les femmes " envoie Christelle se tenant le ventre de ses deux bras.

Visiblement, elle en peux plus la Christelle. Je me demande si c'est pas elle qui va finir sur le brancard !!!

"Oui, elle est bonne ton idée, reste à le faire le brancard "dit Gérard

"Ah, ben elle bonne celle-là, qui c'est les scouts , c'est nous ou c'est vous" dit Caroline

"Non mais c'est dingue , on est en forêt et y a même pas quatre branches pour faire un brancard, non mais je rêve, je rêve, quelle bande de nuls" envoie Josiane

"C'est vrai, ça, on devrait bien trouver des branches pour le faire le brancard" avoue Alain

"Bon, ben démerdez vous de le faire , parceque la nuit tombe et on est mal barré" lance Marcel

"T'as qu'a le faire toi, au lieu de gémir " lui répond du tac au tac Gérard

"Quand est ce que vous allez vous calmer, bordel" dit Caroline profondément exaspérée de la tournure des événements.

Effectivement, tout ce beau monde se calme et les messieurs vont en forêt accomplir leur tâche alors que les femmes se regroupent pour se réchauffer et se soutenir moralement.

A noter que plus personne ne s'occupe de Jessica , loin devant et livrée à elle même ou plutôt à Shakira et Benabar . Finira bien qu'elle va sortir de son MP3 non !!!

Alain et Gérard reviennent , tirant un énorme fagot derrière eux.

Des branches cassées de toutes taille. Avec ça, ils finiront bien par faire un brancard, ils ont bien su faire un radeau l'été dernier à Palavas non !!! Enfin là, c'était qu'un rêve alors......

"C'est pas tout ça, on a bien les branches mais avec quoi on va les attacher ?" demande Gérard à l'assemblée

"Faut pas vous attendre à ce qu'on vous donne nos collants, on en a pas " dit Caroline

"Oui et c'est une belle connerie parce qu'à cette heure ci on se les caille, on aurait du savoir qu'en Auvergne, on ne se sépare pas des collants" répond Christelle

"Alors qu'est ce qui reste ???"

"Les ceinturons et les pulls" dit Caroline

"Les pulls, pas question de s'en séparer , fait trop froid " dit Christelle

"Ce qui fait quatre ceintures " calcule intantanément Gégé.

Chacun chacune défait la ceinture en question au risque de voir tomber le pantalon mais solidarité oblige . Les ceinturons sont fixés à deux bras du brancard fixant par la même deux traverses , une en tête , l'autre en pieds. D'autres traverses, non fixées sont positionnées sur les deux bras .

Le brancard est posé au sol et Marcel , pas très souple, il faut le reconnaitre, met un temps fou pour s'y installer. Ce qui a pour conséquence immédiate de faire gueuler Gérard.

"Tu vas te démerder un peu , oui, on va pas y passer la nuit"

"Si tu crois que c'est facile, c'est pas toi qui a mal, ça se voit"

"C'est pas une raison pour trainer, plus on tarde, plus on mouille'

"Oui et en plus y a la nuit qui tombe et moi j'ai peur "chigne Carole

"Oh, c'est pas vrai, tu vas pas commencer à rechialer, merde" lui répond exaspéré Alain

"Oui ben si on se perd la nuit, personne ne viendra à notre secours et demain on sera mort de froid" bredouille Carole en sanglotant

"Bon, allez, on y va , en avant marche" suggère Josiane, se baissant pour prendre un des bras du brancard

Carole, Alain et Gérard se joignent à Josiane et le fardeau est levé non sans mal les deux femmes s'étant mises du même coté, le brancard a plutôt tendance à pencher du mauvais coté.

Après quelques minutes d'hésitation et à la recherche d'un rythme , voici notre cortège de la Croix rouge en marche.

Le gros soucis , c'est que cela n'a pas duré bien longtemps car vu le rythme soutenu, les hochements du brancard sous la charge de Marcel ont eu vite fait d'un des bras qui se brisa net entre les deux filles et notre Marcel, surpris, ne pouvant se retenir déferla vers le bas et bascula au sol au moment où Josiane fit un écart pour éviter l'énorme flaque d'eau se trouvant devant elle, mais qui, sans visibilité fut extrémement surprise.

Y'a pas que Josiane qui fut surprise. Tout le monde fut surpris .

Carole basculat en arrière et tomba sur le cul dans la flaque accompagnant Marcel qui , lui, roula dans la flaque. Roula, oui , et face contre terre en plus. Encore un peu et il se noyait le Marcel.

Les deux hommes aussi furent surpris et sans la charge , les bras ont eu tendance à se lever aussi très rapidement entrainant encore plus rapidement Marcel dans sa chute.

Tous prirent celà du bon coté et se mirent à rire de bon coeur.Y'en a qu'un qui rigolait pas, frigorifié et se tenant la cheville en hurlant, c'est Marcel. Ce pauvre Marcel trempé comme une soupe, visiblement fatigué sous l'effet de la douleur.

Deux heures s'écoulent pendant lesquelles on refait le brancard et que l'on avance doucement afin de ménager le brancard et surtout le grand blessé.

Au bout de la clairière apparait le fameux gîte illuminé de haut en bas. Visiblement , il y a du monde pour les accueillir.

Le moral revient tout à coup dans la troupe et les sourires aux lèvres réapparaissent.

Christelle sonne à la porte . Visiblement, celle-ci ne marche plus.

Quelle galère se prépare encore.....

Vous le saurez dans le prochaine épisode des Bleus d'Auvergne

A Suivre ....

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